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Finaliste 2024, Nicole Gravier

« J’utilise la photographie comme instrument privilégié pour accumuler, décodifier et mettre en discussion les stéréotypes de la communication médiatique et les stéréotypes inhérents à la culture de masse. »

Nicole Gravier © Loïsà Gatto et Gabriel Seidenbinder.

Biographie

Nicole Gravier (1949, Arles, FR) vit et travaille à Arles.
Nicole Gravier étudie à l’Académie des Beaux-Arts d’Aix-en Provence et obtient son diplôme de peinture en 1971. Dans les années 1970, elle utilise la photographie et participe activement à la contre-culture et à l’avant-garde culturelle issues de ce climat de révolution étudiante, sociale et culturelle, qui contestait les valeurs traditionnelles et les codes établis.
En 1973, elle part vivre en Italie. De 1976 à 1980, son intérêt se porte sur les photoromans, très populaires dans ces années en Italie, et elle commence à travailler sur des séries de photographies comme moyen d’expression artistique qui interrogent l’art et les problèmes de société. Ses séquences photographiques de décodification, d’identification, et d’appropriation envers et sur les images des différents mass-médias, en rapport avec la communication de masse dénoncent le mécanisme de conditionnement social et de sa “persuasion occulte”. Dans le contexte contestataire- artistique-intellectuel des années 1970, le thème du féminisme est aussi subtilement abordé et ironiquement présent dans son travail photographique Mythes & Clichés: Photoromans/ Fins/Publicités. Ces séries photographiques dénoncent aussi des stéréotypes et des clichés comportementaux de la femme dans les différents médias et dans les revues féminines, notamment dans le domaine de la mode, des publicités, stéréotypes tous préfabriqués et prédéterminès par l’industrie éditoriale de masse, l’idéologie dominante et le conformisme qui illustrait encore la société et la culture des années 1970 en Italie.
En 1979, elle expose à New York à la galerie Franklin Furnace et en Suède à la Galerie St. Petri (Lund). Elle participe à l’exposition “La Pratica Politica” à la Galleria d’Arte Moderna de Modena ; la même année, le “Corriere della Sera Illustrato”, “HERESIS” et “Progresso Fotografico” lui consacrent d’importants articles. En 1981, elle est invitée à “Kunst in Sozialen Kontext” au Musée de Karlsruhe et la revue “KunstForum” lui dédie la couverture ; la même année, elle participe à l’exposition “Typish Frau” (Kunstverein de Bonn, Galerie Philomena Magers et Stadtische Galerie Regensburg). Le Musée de Vancouver (Canada) l’invite à “Mannerism. A Theory of Culture”. Cette même année, elle participe à “Art Socio-Critique” (Festival de La Rochelle).
En 1989, elle obtient son diplôme de peinture à l’Accademia di Brera de Milan. Elle a été professeur d’anatomie artistique dans les Académies des Beaux-Arts de Bergame, Naples, Florence et à l’Accademia di Brera à Milano jusqu’en 2019.
En 1997, elle est invitée à “Vraiment : Féminisme et Art” au Centre International d’Art Contemporain de Grenoble, avec trente artistes femmes opérant en Europe et en Amérique au cours des vingt dernières années. En 1999, elle participe à l’exposition “Beyond the Photographic Frame” à l’Art Institute of Chicago, qui acquiert une de ses oeuvres. Depuis les années 1990, son intérêt se tourne vers des modèles plus intimes et universels : ses photographies se référant alors aux textes/poésies antiques et à la symbolique d’anciennes cultures. En 2019, Nicole Gravier revient vivre en Arles, sa ville natale.

Portfolio

Photomatons
Autoportraits photomatons, 1972

Photomatons
Autoportraits photomatons, 1972
Cartes Postales – Paris
Carte postale Concorde/Brayer et photo noir et blanc, 1972

Téléfilms Policiers
Doigts, Cartes, 1974

Objets collés sur Carte Postale
Braque – Poissons à la caraffe, 1976-1980

Mythographie
Magritte, Au seuil de la liberté, 1976-1979
Mythes et Clichés, Photoroman
Au coeur de la nuit, Daniela est réveillée en sursaut par une sonnerie ininterrompue. (Trois heures du matin… Mais qui ça peut bien être?…,) 1976-1978

Mythes et Clichés, Publicités
ARTE, 1976-1980

Mythes et Clichés, Photoroman
Elle pleure affligée par un lourd chagrin sans espoir (Je ne serais jamais plus heureuse, jamais plus pour toute la vie), 1976-1980

Mythes et Clichés, Photoroman
Delia commence à appréhender la solitude, l’ennuie des soirées passées à lire et à regarder la télévision, 1976-1978

Mythes et Clichés, Publicités
ARTE, 1976-1980

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